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Rien sur rien
5 juillet 2011

Les vieux amis d'Armistead

ChroniquesDeSanFranciscoVous connaissez les chroniques de San Francisco ? Non ? Eh ben vraiment, vous loupez quelque chose. J'ai fait connaissance avec les héros de ce cycle à la fin des années 90. Et ils font partie de mes héros récurrents favoris avec, notamment, la famille de croque-mort des Six Feet Under. Bon, attention, quand je parle des chroniques de San Francisco, je parle des bouquins, pas de la série. Je ne l'ai pas vue, je ne peux pas en parler, mais a priori, je m'en méfie. C'est pas très bien, mais bon...

En fait, les chroniques de San Francisco, c'est avant tout une première bordée de 6 opus livrés aux Etats-Unis entre 1978 et 1987. Cette bordée n'a été publiée en France qu'en 1998. Elle retrace toute l'histoire de San Francisco de cette période, avec tout particuilèrement un intérêt porté sur la cause homosexuelle. Mais ce serait vraiment trop simpliste de s'arrêter là.

Pour faire rapidement le point sans rien enlever du plaisir de découvrir le personnage, on vit la vie decalifornie_california_sanfrancisco_alamosquare_19 quelques personnages majeurs tout au long de cette période, que sont Mme Madrigal, la maîtresse de maison d'une sorte de pension où vivent différents personnages qui vivent à la fois ensemble et séparément. Tout ça pour dire que ce n'est pas Friends, ils ne vivent pas en milieu fermé, loin s'en faut... Tous les personnages, y compris Mme Madrigal, sont définis par rapport à un archétype sexuel. Mais ça, je ne l'expliciterai pas plus, cela fait partie des points qu'il ne faut pas déflorer, sous peine de gâcher le plaisir.

Mais on vit toute cette période sexuelle, la défense de la cause gay, la liberté sexuelle, puis le sida. A chaque tome, un fil rouge vaguement polar nous accompagne, mais ce n'est vraiment pas le coeur du sujet. Le coeur du sujet, c'est San Francisco et ces gens qui vivent leur vie à fond, avec leurs doutes, leurs espoirs, leurs échecs...

Et puis, en 1987, c'est le dernier. En 1998 pour nous, les français qui ne lisent pas en anglais dans le texte (ça m'arrive, mais ça demande trop de concentration et je perds trop souvent le fil, du coup...).

mary_ann_en_automne_87139_w250Et en 2007, avec Michael Tolliver est vivant, et 2011 avec Mary Ann en automne, on retrouve ces personnages, qui désormais, sont vraiment des personnages qui m'ont accompagnés tout une partie de ma vie, qui m'ont marqué. Je ne crois d'ailleurs pas qu'ils n'existent pas, j'y suis trop attaché...

Dans ce roman, Maupin, ne se perd pas trop sur son fil rouge polar. Il y en a bel et bien un, mais il se fait globalement très discret, et c'est tant mieux car de mon point de vue, ce n'est pas ce qui fait le sel de ces chroniques. C'est l'amour qu'il y a entre les personnages, la complexité des caractères et de leurs réflexions, quand bien même chacun est aussi présent dans l'histoire pour représenter un archétype. Mais, même si je ne les connais que depuis 10 ans alors que eux, ont vécu une histoire sur plus de 30, finalement, j'ai eu l'impression de vivre tout ce qu'ils ont vécu avec eux. J'adore Brian Hawkins, Mary Ann Singleton, Michael Tolliver, Anna Madrigal, mais aussi tous les petits jeunes qui se sont greffés sur les deux derniers tomes. Ils m'emmènent avec eux, me font rire et pleurer, me rendent nostalgiques et joyeux de ressentir de la mélancolie.

Allez-y, en plus, c'est facile à lire.

Un extrait sur l'Express

La critique de Reading in the Rain

La critique de Lecturissime

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